Dans les années 60, les contre-cultures repensent un Homme en adéquation avec son environnement et reconfigurent nos modes de vie. Ces contre-cultures incarnent la volonté d’une expérience sensorielle de la connectivité. En filigrane, c’est une émancipation de l’Homme qui se dessine, à l’origine de l’utopie numérique des années 70. Ainsi, architectes et designers prennent part au développement d’une société et d’un environnement en réseau, un monde ramifié et globalisé. Utopie pour certains, dystopie pour d’autres. Dans cette tension, réseaux humains, matériels et dématérialisés s’articulent pour former les mailles du vaste réseau sociétal. L’Homme, à travers toutes ses avancées techniques et technologiques a fabriqué le réseau matériel et dématérialisé qui l’entoure aujourd’hui.

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M.O.B présente un panel d’œuvres qui sont autant de pistes de réflexions menées par artistes et architectes des années 60-70. Sélectionnées pour leur ouverture sur de nouvelles voies de penser l’interinfluence entre l’Homme et le réseau, elles envisagent une reconception de l’architecture, de la communication et des flux. Leur réactualisation cherchent à interroger notre vision actuelle. Le but n’est donc pas de dénoncer les réseaux qui façonneraient notre monde mais bien de se questionner sur la manière dont l’Homme peut composer avec ceux-ci afin de modeler une société qui lui ressemble et qui intègre sa dimension vivante. L’Homme et son réseau évoluent dans une interdépendance, une interinfluence.

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Quelle équilibre, quelle relation, quel échange existe-t-il entre l’Homme et le réseau ?
Se questionner sur la relation de l’humain à son réseau c’est déjà, à l’échelle de ce parcours muséal, prendre conscience que mon mouvement et ma perspective de visiteur peuvent venir impacter le réseau d’œuvres présenté.